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d’arcs et dé flèches. Après avoir distribué aux plus âgés (car nous ne pouvions pas distinguer les chefs) et à quelques autres, des pièces d’étoffe, des médailles, etc., on mit à terre deux pièces à l’eau, pour les remplir à un étang qui se trouvait environ à vingt pas du débarquement, faisant entendre aux insulaires que c’était une des choses dont nous avions besoin. Ils nous donnèrent alors quelques cocos, qui paraissaient être très-abondans sur les arbres, mais nous ne réussîmes point à leur faire échanger quelques-unes de leurs armes. Ils se tinrent toujours dans l’altitude de gens prêts à se défendre ou à attaquer, et il n’aurait fallu que le plus petit motif pour amener un engagement : c’est du moins ce que nous présumions en les voyant se pousser sur nous malgré tous nos efforts pour les écarter. Il est probable que nous déconcertâmes leur projet d’attaque en nous rembarquant plus tôt qu’ils ne s’y étaient attendus. Dès que nous fûmes à bord, tous se retirèrent. Le bon vieillard dont on a parlé était dans l’un des groupes ; nous le jugeâmes d’un caractère pacifique.

» Quand nous débarquâmes, dit Forster, quelques-uns, qui étaient assis sur l’herbe le long du rivage, s’enfuirent ; mais ils revinrent dès que nous les eûmes rappelés par signes. Nous les priâmes ensuite de s’asseoir, ce que firent la plupart : nous leur défendîmes de passer une ligne que nous traçâmes sur le sable, et ils obéirent. Dès que nous demandâmes à