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de poisson sut la côte de la Nouvelle-Hollande. Nous les vîmes une fois acharnés à détruire une couvée de petits grillons, qui semblaient être tombés d’une crevasse de rocher.

» Le capitaine Cook vint de nouveau, le lendemain 18, examiner avec nous les sources chaudes à la marée basse, parce que les expériences de la veille avaient été faites durant le flot qui s’était approché à deux ou trois pieds de celle où l’on plongea le thermomètre, ce qui pouvait avoir contribué à refroidir l’eau : alors nous y plongeâmes le thermomètre, qui, en plein air, se tenait à 78° ; le vif argent ne s’éleva plus qu’à 187, après avoir été une minute et demie dans l’eau chaude : nous en conclûmes que d’autres causes influaient sur la chaleur relative de ces sources. Cette opinion se confirma de plus en plus en examinant une nouvelle source qui jaillissait sur la grande grève au sud. Là, au pied d’un rocher perpendiculaire formant une partie de la montagne à l’ouest, sur laquelle sont situées les solfatarres, l’eau chaude sort en bouillonnant à travers un sable noir, et court dans la mer. Dès que le thermomètre eut resté une minute dans cette source, il s’éleva à 202° et demi (ce qui est presque le degré de l’eau bouillante), et il se tint plusieurs minutes à ce point. Il paraît que le volcan échauffe ces sources, et qu’elles roulent leurs ondes sous terre jusqu’à ce qu’elles trouvent une issue. Selon toute apparence, le feu de cette montagne n’est pas toujours égale-