Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment violent, et il diminue peu à peu dans les intervalles entre les éruptions : les différentes parties peuvent avoir aussi différens degrés de chaleur, et les sources diverses, en traversant un espace plus long ou plus court, doivent perdre plus ou moins de leur chaleur primitive. Les solfatarres qui sont sur la colline, directement au-dessus de ces sources, ont, suivant moi, des communications avec elles, et la vapeur qui en sort à travers les crevasses souterraines est peut-être une portion de la même eau qui monte avant que la fraîcheur du terrain sur lequel elle est portée puisse la condenser en un fluide.

» Comme nous n’attendions plus qu’un vent favorable pour partir, nous cherchâmes à bien employer le reste du temps. Un détachement nombreux descendit à terre ; mais chacun se sépara et alla de son côté. Je rencontrai beaucoup d’Indiens qui se rendaient au rivage ; ils sortirent tous du sentier pour me faire place, quoique je fusse sans compagnon, et aucun d’eux n’entreprit de m’offenser. Je fis seul plusieurs milles vers un canton que nous n’avions pas encore examiné. Des bocages très-épais cachaient le chemin que je suivis, et je n’apercevais que par intervalles les plantations qui couvraient la croupe de la colline. Je vis les naturels couper ou émonder des arbres, ou creuser la terre avec une branche qui leur tenait lieu de bêche, ou planter des ignames, etc. J’entendis aussi un homme qui, en travaillant,