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du vaisseau en furent pleins. Mon ami, qui était du nombre, m’apporta des racines ; tous les autres n’avaient avec eux aucune sorte de provisions. Des femmes accompagnaient les hommes ; mais elles ne vinrent point à bord. Quelques-uns qui étaient armés de massues et de dards, échangèrent ces armes pour des clous, des pièces d’étoffe, etc. Après le déjeuner, j’envoyai deux canots armés aux ordres du lieutenant Pickersgill, pour découvrir une source d’eau douce ; car celle que nous avions trouvée le jour précédent ne pouvait nous convenir en aucune manière. Dans le même temps, M. Wales et le lieutenant Clerke, allèrent sur la petite île faire les préparatifs nécessaires pour observer l’éclipse de soleil qui devait arriver l’après-midi. M. Pickersgill revint bientôt à bord pour m’informer qu’il y avait sur la petite île un ruisseau d’eau douce, où les canots arriveraient très-commodément : aussitôt on mit la chaloupe en mer pour remplir les futailles, et je me rendis ensuite sur l’île, afin d’être un des observateurs.

» L’éclipse commença vers une heure après midi ; des nuages ne nous permirent point d’en observer le commencement, et nous perdîmes le premier contact : nous fûmes plus heureux pour la fin.

» La latitude de l’île on du lieu de l’observation est de 20° 17′ 39″ sud ; la longitude de 164° 41′ 21″ à l’est. Nos observations finies, nous retournâmes à bord, où était le chef Téabouma, qui bientôt après quitta le vaisseau