Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

d’arbres et d’arbustes touffus qui se prolongeaient du bord de la mer vers les montagnes.

» Nous gagnâmes bientôt le ruisseau où l’on remplissait nos futailles. Les bords étaient garnis de mangliers, au delà desquels un petit nombre d’autres plantes et d’arbres occupaient un espace de quinze ou vingt pieds, où une couche de terreau végétal humide produisait un gazon de la plus belle verdure sur laquelle l’œil aimait à se reposer après avoir contemplé un canton brûlé et stérile. Les arbrisseaux et les arbres qui bordaient la côte nous offrirent des richesses en histoire naturelle. Nous trouvâmes des plantes inconnues, et nous y vîmes une grande variété d’oiseaux de différentes classes qui, pour la plupart, étaient entièrement nouveaux ; mais le caractère des naturels, et leur conduite amicale à notre égard, nous causèrent plus de plaisir que tout le reste : le nombre de ceux que nous aperçûmes était peu considérable, et leurs habitations très-éparses : nous rencontrions communément deux ou trois maisons situées près les unes des autres sous un groupe de figuiers élevés, dont les branches étaient si bien entrelacées, que le ciel se montrait à peine à travers le feuillage : une fraîcheur agréable entourait toujours les cabanes. Cette charmante position leur procurait un autre avantage, car des milliers d’oiseaux voltigeaient continuellement au sommet des arbres, où ils se mettaient à l’abri des rayons brûlans du soleil. Le ramage de quelques grimpereaux pro-