Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/257

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sur un vaisseau appartenant à la nation la plus éclairée de la terre, soient privés des moyens d’étendre les connaissances, et qu’on emploie pour les contrarier des expédiens dignes de barbares ; mais sûrement le voyageur qui visite les ruines de l’Égypte et de la Palestine n’essuie pas plus d’obstacles de la parades Bédouins et des Arabes que nous n’en avons éprouvé : chaque recherche de minéralogie que nous entreprenions de faire semblait contenir un trésor qui devenait l’objet de l’envie. Sans quelques personnes, dont le caractère généreux et l’amour désintéressé pour les sciences ranimaient notre courage, nous aurions probablement succombé sous cette malveillance que les ordres positifs du capitaine Cook ne pouvaient pas toujours réprimer. »

« Comme le chef Téabouma n’avait point reparu depuis qu’il avait reçu les deux chiens en présent, et que je désirais, continue Cook, laisser sur cette terre de quoi y produire une race de cochons, j’embarquai dans ma chaloupe un mâle et une femelle, et j’allai à la crique des mangliers pour y trouver mon ami, afin de les lui donner. Mais en y arrivant, on nous dit qu’il était dans l’intérieur de l’île, et qu’on allait le chercher. Je ne sais si l’on prit cette peine ; mais ne le voyant pas arriver, je résolus de mettre les cochons à la garde du plus distingué des insulaires qui étaient présens. Apercevant l’Indien qui nous avait servi de guide sur la montagne, je lui fis en-