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moyenne entre ceux de la Nouvelle-Zélande et de la Nouvelle-Calédonie. Le feuillage diffère en quelque chose des uns et des autres : le bois n’en est pas si dur que celui des premiers, ni si léger, ni d’un grain si serré que celui des seconds. Dans un espace d’environ six cents pieds, à partir du rivage, le terrain est tellement fourré d’arbrisseaux et de plantes, que ce n’est qu’avec peine qu’on parvient à pénétrer dans l’intérieur. Les bois sont entièrement libres et dégagés d’arbrisseaux : le sol paraît fertile et profond.

» Nous y trouvâmes la même espèce de pigeons, de perruches, de perroquets qu’à la Nouvelle-Zélande, des râles et des petits oiseaux. On y voyait aussi des poules d’eau, des fous blancs, des mouettes, etc., qui se multiplient et vivent dans un doux repos sur le rivage de la mer, et dans les creux des rochers. Ces oiseaux produisaient un concert charmant dans ce coin de terre désert.

» Cette île a des sources d’eau douce : le sol y produit en abondance des choux-palmistes, de l’oseille sauvage, du laiteron, de la bacille ou fenouil marin ; toutes ces plantes croissent en quantité sur le rivage ; nous rapportâmes à bord toutes celles que le temps nous permit de cueillir. Les palmistes ne sont pas plus gros que la jambe d’un homme, et n’ont guère que de dix à vingt pieds d’élévation. Ils sont de la classe du cocotier ; comme eux, ils ont de grandes feuilles empennées ; c’est le même palmier