Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/277

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que celui de la seconde espèce, trouvée dans la partie septentrionale de la Nouvelle-Galles méridionale.

» En quittant l’île de Norfolk, je fis route pour la Nouvelle-Zélande, mon intention étant de toucher au port de la Reine Charlotte pour rafraîchir l’équipage et mettre le vaisseau en état de soutenir la navigation des hautes latitudes méridionales.

» Le 17, au point du jour, nous eûmes la vue du mont Egmont, couvert d’une neige éternelle ; l’aspect de cette montagne, située à la côte occidentale de la Nouvelle-Zélande, et qui forme la pointe nord du détroit de Cook, est majestueux ; les collines voisines ressemblent à des mondrains ; la base s’aplatit peu à peu ; elle forme enfin de tous côtés une plaine étendue, et son sommet se termine en une petite pointe. D’après l’espace qu’occupe la neige, on suppose que sa hauteur n’est guère inférieure à celle du pic de Ténériffe.

» Nous mouillâmes pour la troisième fois dans l’anse appelée Ship-cove, dont nous étions partis onze mois auparavant. La vue des différens objets qui avaient déjà frappé nos regards nous causait une sensation agréable, malgré l’aspect sauvage de la contrée : l’espoir de rétablir notre santé et de réparer nos forces nous inspirait une gaieté extraordinaire : quoique des pluies fréquentes et des coups de vent nous fatiguassent, nous nous trouvions heureux d’être sur les côtes de la Nouvelle-