Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/238

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les bonites, les thons, les anguilles, les mêmes que nous avions trouvées à l’île Palmerston ; les requins, les raies, les flûtes, une espèce de brochet, enfin les diables de mer.

» Les récifs et les bas-fonds, si nombreux le long de la côte septentrionale de l’île, sont remplis d’une multitude de coquillages très-variés ; beaucoup sont regardés comme précieux dans nos cabinets d’histoire naturelle. Je me contenterai d’indiquer ici le véritable marteau, dont je ne pus me procurer un échantillon entier ; une grosse huître dentelée, et bien d’autres qui ne sont pas de l’espèce commune ; des cônes, une vis énorme qu’on trouve aussi aux Indes orientales, des huitres perlières : plusieurs de ces huîtres paraissent avoir échappé aux recherches des naturalistes et des amateurs les plus curieux. On y trouve aussi une multitude de belles étoiles de mer, et des coraux très-variés. J’en remarquai deux rouges : le premier portait de jolies branches, et le second était tubuleux. Les crabes et les homars y sont très-abondans et très-variés. Il faut ajouter à ce catalogue plusieurs espèces d’éponges, le lièvre de mer, des holothuries, et diverses substances de ce genre.

» Nous étions près d’appareiller de Tongatabou ; mais le vent ne l’ayant pas permis, nous assistâmes à une grande fête fixée pour le 8, à laquelle le roi nous avait invités, lorsque nous allâmes lui faire notre dernière visite. Il quitta notre voisinage le 7, et il se rendit, ainsi que