Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

oublier les fatigues et les peines auxquelles des vents contraires et un ciel constamment orageux nous avaient presque toujours assujettis depuis notre arrivée sur la côte d’Amérique. »


CHAPITRE IV.

Opérations parmi les naturels de l’Amérique septentrionale. Découvertes faites le long de cette côte et de l’extrémité orientale de l’Asie jusqu’au cap Glacé, c’est-à-dire jusqu’au point où nous fûmes arrêtes au nord par les glaces. Retour aux îles Sandwich.

Le capitaine Cook mouilla le 31 mars dans le port dont on vient de parler.

« Une multitude de pirogues, dit-il, environnèrent les vaisseaux toute la journée ; les échanges commencèrent entre les naturels et nous, et l’honnêteté la plus rigoureuse présida à ce commerce. Ils offrirent de nous vendre des peaux de différens quadrupèdes, des ours, des loups, des renards, des daims, des ratons, des putois, des martres, et en particulier des loutres de mer, qu’on trouve aux îles situées à l’est du Kamtchatka. Outre ces peaux dans leur état naturel, ils nous apportèrent aussi des vêtemens qui en étaient faits, et une autre espèce d’habit d’écorce d’arbre, ou d’une plante qui ressemble au chanvre ; des arcs, des traits et des