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assure qu’il y a gagné cinq cents pour cent, avec beaucoup de regret de n’en avoir pas apporté une plus grande provision.

Les racines de la côte d’Or sont les ignames et les patates ; le pays est rempli d’ignames : ils ont la forme de nos gros navets, et se sèment de la même manière.

Le grain que les Nègres appellent maïs est connu dans toutes les parties du monde. Les Portugais l’apportèrent les premiers d’Amérique dans l’île de San-Thomé, d’où il fut transplanté sur la côte d’Or. Il avait été jusqu’alors inconnu aux Nègres ; mais il a multiplié dans leur pays avec tant d’abondance, que toutes ces régions en sont aujourd’hui couvertes. Barbot prétend que le nom de maïs est venu d’Amérique. Les Portugais lui donnent celui de milhio-grande c’est-à-dire grand-millet ; les Italiens le nomment blé de Turquie.

La seconde espèce de grain sur la côte d’Or est le véritable millet, que les Portugais appellent milhio-piqueno, ou petit millet.

Le riz n’est pas commun dans toutes les contrées de la côte d’Or. Il s’en trouve très-peu hors des cantons d’Axim et d’Anta. Mais il croît avec abondance à l’entrée de la côte.

On nourrit un grand nombre de toutes sortes de bestiaux dans le canton d’Axim, de Pokerson, de la Mina et d’Akra, surtout dans celui d’Akra, parce qu’on les y amène aisément d’Akoambo et de Lampi.