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basses. La plus éloignée du Cap en est à quatre lieues à l’est de la baie de la Table. Elles passent pour les plus fertiles de cet établissement. On y compte, vingt-deux belles métairies, toutes bien bâties. Elles sont cultivées dans toute leur étendue. Un habitant doit avoir plus de mille brebis et deux ou trois cents gros bestiaux pour être regardé comme un homme aisé, et Kolbe en vit un grand nombre qui en avaient quatre ou cinq fois davantage.

Le district du Cap est arrosé par quelques rivières également agréables et commodes. On a nommé la principale rivière de Sel (Zoutrivier), parce que les eaux de son embouchure se sentent du voisinage de la mer ; mais, plus loin de la côte, elle est fraîche, claire et saine. Après avoir tiré sa source du sommet de la montagne de la Table, elle vient se perdre dans la baie du même nom. Dans son cours elle reçoit plusieurs ruisseaux ; elle arrose un grand nombre de belles terres, de champs à blé, de jardins, de vignobles, et particulièrement le beau jardin de la compagnie.

Derrière la baie de la Table on trouve quantité de belles sources, qui arrosent abondamment les terres voisines.

La ville du Cap s’étend depuis la mer jusqu’à la vallée. Elle est grande et régulière, divisée en plusieurs rues spacieuses, et composée de deux cents maisons, avec des cours et des jardins. Ses édifices sont de brique ; mais la plu-