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part d’un seul étage, par précaution contre les vents d’est, qui les incommodent beaucoup, toutes basses qu’elles sont ; et, par la même raison, les toits sont de chaume. L’église, qui est bâtie de pierre, est simple, mais belle, blanchie au dehors, et couverte aussi de chaume. Vis-à-vis est l’hôpital, grand bâtiment régulier, qui peut recevoir plusieurs centaines de malades.

La forteresse, où le gouverneur fait sa résidence, est un édifice majestueux, fort et de grande étendue, fourni de toutes sortes de commodités pour la garnison. Elle commande non-seulement la baie, mais encore tout le pays circonvoisin. Les officiers de la compagnie y ont leur logement, et l’on y entretient constamment une garnison considérable.

Près de la montagne du Buisson s’élève une belle maison de campagne nommée Constantia, que le gouverneur Vanderstel fit bâtir sous le nom de sa femme, quoiqu’il n’eût pu lui inspirer assez de complaisance pour l’accompagner en Afrique. C’est de ce nom de Constantia que vient celui du vin de Constance, que l’on donne souvent aux vins du Cap.

Le district du Cap est le plus petit, mais le plus peuplé de la colonie. Il se compose de deux parties : l’une est l’isthme sur lequel la ville repose, l’autre est cette bande de terre qui s’étend à l’est et au nord. L’isthme produit le raisin en abondance, une petite quantité de vin excellent, tous les fruits de l’Europe et plusieurs du tropique, des légumes de toute espèce, et