différentes sectes. Cette division paraît d’autant plus propre à faire connaître les uns et les autres, qu’en Orient, comme dans les autres parties du monde, c’est la religion qui règle ordinairement les usages.
L’empereur, les princes et tous les seigneurs de l’Indoustan professent le mahométisme. Les gouverneurs, les commandans et les katouals des provinces, des villes et des bourgs, doivent être de la même religion. Ainsi c’est entre les mains des mahométans ou des Maures que réside toute l’autorité, non-seulement par rapport à l’administration, mais pour tout ce qui regarde aussi les finances et le commerce ; ils travaillent tous avec beaucoup de zèle au progrès de leurs opinions. On sait que le mahométisme est divisé en quatre sectes : celle d’Aboubekre, d’Ali, d’Omar et d’Otman. Les Mogols sont attachés à celle d’Ali, qui leur est commune avec les Persans ; avec cette seule différence que, dans l’explication de l’Alcoran, ils suivent les sentimens des Hembili et de Maléki, au lieu que les Persans s’attachent à l’explication d’Ali et du Tzafer-Sadouek, opposés les uns et les autres aux Turcs, qui suivent celle de Hanif.
La plupart des fêtes mogoles sont celles des Persans. Ils célèbrent fort solennellement le premier jour de leur année, qui commence le premier jour de la lune de mars. Elle dure neuf jours, sous le nom de nourous, et se passe en festins. Le jour de la naissance de l’empe-