Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 8.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se prend au commencement de l’été, et se transporte dans toutes les parties de l’empire, en la mettant dans de la glace pour la conserver.

Les marchands chinois de Batavia et de Siam font chaque année le voyage de Ning-po, pour y acheter des soies qui sont les plus belles de l’empire. Ceux de Fo-kin et des autres provinces fréquentent continuellement cette ville. Son commerce n’est pas moins considérable au Japon, parce qu’elle n’est qu’à deux journées du port de Nangazaki. Elle y envoie de la soie crue et travaillée, du sucre, des drogues et du vin, pour en rapporter du cuivre, de l’or et de l’argent.

Le Hou-touang, sixième province de la Chine, est un pays très-fertile. On trouve de l’or dans le sable des rivières et des torrens qui descendent des montagnes. On y fabrique beaucoup de papier des bambous qui y croissent. Les petits vers qui produisent de la cire, comme les abeilles donnent le miel, y sont fort communs. Cette province est nommée le grenier de l’empire ; les campagnes y nourrissent des bestiaux sans nombre. Les fruits y sont abondans, surtout les oranges et les citrons. Plusieurs montagnes sont couvertes de vieux pins propres à faire ces grandes colonnes que les architectes chinois emploient dans leurs beaux édifices. Il y a des mines abondantes de fer, d’étain et d’autres métaux.

Vou-tchang-fou en est la capitale. Cette ville,