traits du visage étaient fort bien exprimés ; de loin ces ouvrages paraissaient émaillés.
Il faut observer que l’huile de pierre blanche, employée seule sur la porcelaine, en fait une espèce particulière, nommée tsoui-ki, qui est remplie d’une infinité de veines, et comme marbrée ; de sorte que, dans l’éloignement, elle paraît avoir été brisée en pièces, qu’on a pris la peine de rejoindre, comme un ouvrage à la mosaïque ou de pièces rapportées. La couleur que donne cette huile est un blanc un peu cendré : si le fond de la porcelaine est azuré, elle paraît marbrée et comme fendue, aussitôt que la couleur commence à sécher.
La porcelaine qui se nomme long-tsiuen, tirant sur la couleur d’olive, était à la mode durant le séjour du père d’Entrecolles à la Chine ; il en distingue une espèce que les Chinois nomment tsing-ko, du nom d’un fruit qui ressemble assez aux olives : on donne cette couleur à la porcelaine en mêlant sept tasses de tsi-kin avec quatre tasses de pé-yeou, environ deux tasses d’huile de fougère et de chaux, et une tasse de tsoui-yeou ou d’huile de caillou. Dans ce mélange, le tsoui-yeou fait paraître sur la pièce un grand nombre de petites veines ; mais, lorsqu’il est appliqué seul, la porcelaine est cassante et ne rend aucun son.
On fit voir à d’Entrecolles une espèce de porcelaine nommée yao-pien ou transmutation. Les ouvriers s’étaient proposé de faire