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lais inventa une meilleure espèce de papier, qui fut nommé tsai-heou-tchi, ou papier du seigneur Tsai. Ce mandarin trouva le secret de réduire en pâte fine l’écorce de différens arbres, les vieilles étoffes de soie et les vieilles toiles, en les faisant bouillir à l’eau, et d’en fabriquer diverses sortes de papier. Il en fit même, de la bourre de soie, une autre espèce qui porta le nom de papier de filasse. Les Chinois portèrent bientôt ces découvertes à leur perfection, et trouvèrent l’art de polir leur papier. »

On lit dans un autre livre, intitulé Sou-i-kien-tchi-pou, qui traite du même sujet, « que dans la province de Sé-chuen le papier se fait de chanvre ; que Kao-tsong, troisième empereur de la grande dynastie des Tang, fit faire de cette plante un excellent papier, sur lequel tous ses ordres secrets étaient écrits ; que, dans la province de Fo-kien, le papier se fait de bambou tendre ; dans les provinces septentrionales, d’écorce de mûrier ; et dans celle de Ché-kyang, de paille de riz ou de froment. Dans celle de Kyang-nan, il se tire du parchemin des cocons de vers à soie : il se nomme lo-ouen-tchi : sa finesse et sa douceur le rendent propre aux inscriptions. Enfin, dans la province de Hou-quang, l’arbre tchu, ou le ko-tchu, fournit la matière du papier. »

À l’occasion de diverses sortes de papier, le même auteur en nomme une dont les feuilles sont ordinairement longues de trois et même