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nute. On y joint, en degrés et en minutes, la distance de chaque planète à la première étoile de la plus proche des vingt-huit constellations chinoises, avec le jour, l’heure et la minute de l’entrée de chaque planète dans chaque signe ; mais on n’y parle point d’autres aspects que les conjonctions.

Le troisième calendrier, qui est présenté en manuscrit à l’empereur seul, contient toutes les conjonctions de la lune avec les autres planètes, et ses approches des étoiles fixes dans l’étendue d’un degré de latitude ; ce qui demande une exactitude singulière de calcul et de supputations. Aussi voit-on jour et nuit, sur la tour astronomique, cinq mathématiciens qui observent continuellement le ciel ; l’un a les yeux fixés sur le zénith, et chacun des quatre autres sur un des quatre points cardinaux, pour ne pas perdre un moment de vue ce qui se passe dans les quatre différentes parties du ciel. Ils sont obligés d’en tenir un compte exact, qu’ils remettent tous les jours, signé de leurs noms et de leurs sceaux, aux présidens du tribunal des mathématiques, qui le présentent à l’empereur.

C’est le premier jour du second mois que l’almanach de l’année suivante doit être présenté à l’empereur. Quand il l’a vu et approuvé, les officiers subalternes du tribunal joignent à chaque jour les prédictions astrologiques ; ensuite, par l’ordre de l’empereur, on en distribue des copies aux princes, aux seigneurs et