nent devant lui, ils tombent à genoux, et se prosternent plusieurs fois à droite et à gauche, sur deux lignes, jusqu’à ce que le mandarin leur fasse apporter les habits convenables au degré de bachelier, lesquels consistent dans une veste, un surtout ou une robe, et un bonnet de soie. Lorsqu’ils en sont revêtus, ils se prosternent encore devant le tribunal du mandarin ; après quoi, se rendant au palais de Confucius, ils baissent quatre fois la tête jusqu’à terre devant son nom et devant ceux des plus éminens philosophes : ils retournent ensuite dans leurs provinces. Là, se joignant à tous les sieou-tsai du même district, ils vont en corps se prosterner devant le gouverneur, sur son tribunal. Cet officier suprême les presse de se relever, et leur présente du vin dans des coupes, qu’il élève d’abord en l’air. Dans plusieurs endroits il distribue entre eux des pièces de soie rouge dont ils se font une espèce de baudrier. Ils reçoivent aussi deux petites baguettes ornées de fleurs d’argent, qu’ils placent des deux côtés de leurs bonnets comme des caducées. Alors ils se rendent, avec le gouverneur à leur tête, au palais de Confucius, pour terminer la cérémonie par les salutations ordinaires. Ce dernier acte est comme le sceau qui achève de les mettre en possession de leur nouvelle dignité, parce qu’ils reconnaissent ainsi Confucius pour leur maître, et qu’ils font profession de suivre ses maximes de gouvernement. Les
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