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enfans de charretiers, des bouchers, des bourreaux, des comédiens, et les bâtards, sont exclus de toutes sortes de degrés.

Les candidats, après avoir mis la dernière main à leurs compositions, les ferment soigneusement et mettent dessus leur nom et celui de leur pays, avec une enveloppe qui ne permet pas de les lire. Elles sont délivrées aux officiers établis, qui les portent à la salle des mandarins, où elles doivent être examinées : celles qui ne méritent pas de passer dans la seconde chambre sont rejetées. De cinq mille il y en a toujours la moitié qui ne passe point la première chambre. Les autres, après avoir subi l’examen dans la seconde, sont réduites aussi à peu près à la moitié, cette moitié parvient jusqu’à la troisième chambre, pour y être jugée par les présidens de l’examen. Il en demeure cinquante des plus élégantes que l’on range dans l’ordre qui convient à chacune, précisément comme les rangs de licence en Sorbonne. On cherche alors les noms des auteurs, et les ayant appelés à haute voix, on les inscrit sur de grands tableaux qui sont suspendus dans une place publique. Cette seule déclaration les élève au degré.

S’il se trouve d’autres compositions qui méritent le même honneur, on conserve par écrit le nom des auteurs, avec une recommandation dans laquelle on déclare qu’ils auraient été dignes du degré, si l’usage en