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des lumières exactes sur tout ce qui concerne la porcelaine. D’ailleurs, il avait été souvent témoin de leurs opérations ; il avait consulté les livres chinois qui traitent de cette matière, surtout des annales de Feou-liang, qui contiennent, suivant l’usage de la Chine, une description de cette ville et de son district, c’est-à-dire ce qui concerne sa situation, son étendue, la nature du terroir, les usages de ses habitans, les personnes qui s’y sont distinguées par les armes, par le savoir et par la probité ; les événemens extraordinaires, les marchandises et les denrées qui font l’objet de son commerce, etc. Cependant on ne trouve point dans ces annales le nom de l’inventeur de la porcelaine ; elles ne disent pas non plus si les Chinois ont eu l’obligation de cette découverte au hasard : on lit seulement que la porcelaine de King-té-tching était autrefois d’un blanc exquis, et n’avait nul défaut, et que celle qui se transportait ailleurs n’était connue que sous le nom de précieux joyaux de Iao-tcheou.

Tout ce qui regarde les manufactures de porcelaine peut être réduit aux cinq articles suivans : 1o. les matériaux dont elle est composée ; 2o. les préparations de l’huile et du vernis qui lui donnent son éclat ; 3o. les différentes espèces de porcelaine et la manière de les fabriquer ; 4o. les couleurs qui servent à l’embellir, et l’art de les appliquer ; 5o. la manière de cuire la terre et de lui donner le degré de chaleur convenable. Enfin le père d’Entre-