Page:La Jeune Belgique, t11, 1892.djvu/161

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—i53— LES PRÉCÉDENTS — PAUL FLIDA, PARTISAN DE SKULE Paul FlIDa. — Roi Skule, c'est le moment de vous défendre! Hakon Hakonson a jeté l'ancre avec toute sa flotte près de Elgjarnaesz ! SKULE. — Près d'Elgjarnaesz! Alors il n'est pas loin. IATGÉIR. — Allons, qu'on me donne ma cuirasse et mon bouclier! Si la bataille et le massacre font rage cette nuit, je tomberais volontiers le premier pour vous ! SKULE. — Toi, qui ne voulais pas vivre pour moi! IATGEIR. — L'homme peut tomber pour l'œuvre d'autrui, mais s'il doit vivre, il ne le doit que pour son propre ouvrage ! (Il se retire.) Traduction de GEORGES EEKHOUD TROIS POÈMES DE KEATS LA BELLE DAME SANS MERCY Ah! qu'as-tu, pauvre malheureux, seul et pâle attardé? les roseaux du lac sont desséchés, aucun oiseau ne chante plus. Ah! qu as-tu, pauvre malheureux, si hagard et si désolé? le grenier de l'écureuil est rempli, et la moisson est faite. Je vois un lys sur ton front moite de douleur et de la rosée des fièvres, et sur ta joue pâlit une rose presque desséchée elle aussi. Je rencontrai une dame dans les prés, très belle, une fille des fées; sa chevelure était longue, ses pieds légers, et ses yeux étaient étranges.