Page:La Landelle - Le Dernier des flibustiers, Haton, 1884.djvu/289

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grandes vues ne sauraient plus être mises en doute. Militaire, navigateur, colonisateur et par dessus tout civilisateur, il accomplit, à travers des difficultés de toutes natures, des œuvres qu’il convient de louer sans réserves.

Mais, hélas ! presque tous les secours qu’il reçut en sa vie, lui arrivèrent trop tard. Nous l’avons montré revenant trop tard dans l’île où il avait résolu de répandre la civilisation et la lumière de la foi catholique.

Le chevalier du Capricorne, retrouvé trop tard au fond des gorges sauvages des monts Ambostimènes, accourt trop tard pour le sauver, – il délivre son fils au moment où l’infortuné jeune homme, abandonné même par le sergent Trousseau, allait se faire égorger en défendant ses pièces de campagne contre les indigènes de Foule-Pointe ; – il le lui amène trop tard !

Enfin, le vicomte de Chaumont, nommé commissaire du roi par le maréchal de Castries, arrive trop tard à l’Île-de-France, trop tard à Foule-Pointe.

Stéphanof a eu le temps de commettre son dernier crime, et le civilisateur de Madagascar périt prématurément, alors que, par la volonté du roi de France, il allait enfin pouvoir sans entraves accomplir ses grands desseins.


Amnistie pleine et entière fut accordée au nom du roi, par le vicomte de Chaumont-Meillant, à tous les Français qui avaient pris parti pour le comte Maurice-Auguste, son frère d’armes.

Quelques-uns se rapatrièrent.

La plupart préférèrent rester sous les ordres du major du Sanglier, qui fut enfin régulièrement nommé gouverneur du Fort-Dauphin et y exerça le commandement jusqu’à sa mort.

Wenceslas prit passage sur le Maréchal de Castries avec le