Page:La Messaline française, 1789.djvu/17

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crus que c’était mon aimable princesse avec sa femme de chambre. Dans cette persuasion, je les abordai avec empressement et fus pour serrer dans mes bras celle que je prenais pour madame d’Hé…

Qu’on juge de mon étonnement quand je me sentis repoussé, et qu’une voix argentine que je ne connaissais pas me dit : « Que prétendez-vous faire, monsieur, voudriez-vous nous insulter ? »

Oh ! mon ami, cette voix me fut jusqu’au cœur. Honteux de ma méprise, je leur balbutiai des excuses.

J’allais me retirer. Déjà elles étaient à quelques pas de moi, lorsque je les entendis rire aux éclats, et celle qui avait parlé prononça distinctement : « Il est très-joli homme ; le connais-tu ? »

Je t’avoue, mon ami, que je pris ces deux femmes pour des aventurières, ce qui m’engagea à les aborder.

— C’est sans doute par goût, mesdames,