Page:La Messaline française, 1789.djvu/18

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que vous vous promenez sans cavalier ? lorsqu’on est aussi aimables, on ne doit jamais en manquer, et, si je ne craignais de devenir importun, je vous prierais de me permettre de vous accompagner. »

Un nouvel éclat de rire fut la réponse qu’on me fit ; cependant, celle qui n’avait encore rien dit prit la parole :

— Nous vous remercions, monsieur, de votre offre obligeante ; il est vrai que c’était par goût que nous nous promenions seules. Ne prenez pas nos ris pour une impolitesse ; la cause n’en existe que dans une aventure que venait de me raconter ma sœur, lorsque vous nous avez rencontrées. Nous sommes d’autant moins disposées à accepter l’offre que vous nous avez faite, que cela, sans doute, vous ferait manquer votre rendez-vous avec la personne pour laquelle vous nous avez prises. »

— Pour vous prouver, mesdames, qu’il n’en est rien, je continue la promenade avec vous, si vous me le permettez. »