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Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/101

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D E l’ A M E. 8^

C H A P I T R. ï : VIL

Des formes fiihjIantulUs.

o u S avons vu que la matière eft mobile ^ qu’elle a la puilTance de fe mouvoir par elle-m.ême, qu’elle eil fufceptîblc de fcriiarion&r de fentimentj mais il ne paroit na5 , du moins ii l’on s’en rap-’ porte à l’expérience , ce grand m.aître des philofophes , que ces propriétés puiflent être miles en exercice , avant que cette fubflance foit , pour ainfi d’ire , habillée de quelques formes qui lui donnent la faculté de fe m.ouvoir & de fentir. Ccft pourquoi les anciens regardoient c^is form.es, comme faifant partie de la réalité ùq.s corps ; & de-là vient qu’ils les ont nommées formes fubjlantielles^ (i) En effet, la matière coniidérée par abflrac*. tion , ou féparément de toute form.e,e{l un être incomplet , fuivant le langage àçs écoles , ua être qui n’exifte point dans cet état^ & fur lequel du moins le fens, ni la raifon , n’ont aucune prife. Ce font donc véritablement les formes qui le ren-. dent fenfible , & pour ainn dire , le réaîifâ-ir* (0 GOl/D. T, IL P. 34. 98,

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