Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/102

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86 Traité

A’mfi , quoique , rigouretifement parlant , elles ne ibient point des fubftancLS , mais de f.mplcs modifications , on a été fondé îi leur donner le noni de formes fubdanciellcs , parce qu’elles perfeclionnent la fubftance des cprp.s , & en font en quelque forte partie.

D’ailleurs pourvu que les idées foient clairement cxpofées , nous dédaignons de réformer àes mots confacrés parl’ufage , 6c qui ne peuvent inJuire en erreur lorfqu’ils font définis , & bien entendus. Les anciens n’avoient donné le nom de formes fubftanrieîles qu’aux modifications qui cor.ftitueùt cîTertieliement les corps, & qui leur donrent a chacun ces caractères decififs qui les diiUnguent l’un de l’autre. Ils nommoient feulement formes acciden :clUs, les modifications qui viennent par accident , & : dont la dcftrjdion n’entraîne pas néceflairement celle des formes qui conftituent la nature des corps ; comme 1 : mouvement local du corps hunain , qui peut ce(fer , fans a. !térer l’intégriié de fon organifatiouc.

Leî formes fubltantidles ont été divifées en fim-, pics & en compofées. Les formes fimples font celles qui modifient les parties de la matière’, telle que la grandeur , la figure , le mouvement, le repos & la lituation ; & c^s parties de la matière revêtues de ces formes, font ce qu’on appelle corps Jimphs ou élémcns. Les formes compofvjes cojifif-