Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE l’Ame. ioi

iacllles , telles qua h chaleur , la froideur , la diiL-eté , la molleffe , le poli , l’âpre , la douleur & le plaifir , qui dépendent des divers organes du tad , parmi iefquels nous comptons les parties de la génération, dont le fenciment vif pénètre & traniporte lame dans les plus doux & les plus ’ "beiireux niomens de notre exillence. Puifqiie le nerf optique & le nerf acouftique font feuls , l’un voit les couleurs, l’autre entend les fons, puifque les feuls nerfs moteurs portent àl’ame l’idée àt^ mouvemens, qu’on n’appercoit les odeurs qu’à la faveur de l’odorat , (S ;c. il s’enfuit que chaque nerf eft propre à faire naître différentes fcnfations, & qu’aijiii q fcnforium comman-z a , pour ainfi dire, divers territoires , dont chacun a fon nerf, reçoit & loge les idées apportées par ce tuyau. Cependant il ne faut pas mettre dans les nerfs mcme la caufe de la diverfité ài^^ fcnfations ; car fexpanfion du nerf auditif reiTemble h la rétine, cependant il en refaite à.ç.% fenfations bien oppofées. Cette variété parcît clairement dépendre de celle à^zs organes placés avant les nerfs, deforte qu’un organe diopfrique , par exemple , doit naturellement fervir à la vifion.

Non-feulement les divers fens excitent différentes fenfations , mais chacun d’eux varie encore à l’infini celles qu’il porte à l’am.e , félon qs différentes manières dont ils font affedés par les corps G 3