Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/118

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I02. Traité

externes. C’eft pourquoi h fenfation du bmît pcuÇ être modifice par v.nç mu’titude de tons différens, & peut faire apperçtvr r a î’ame réloigneme ’t & le l^eu de la cauie qui produit cette fenfation. Les yeux peuvent de même en modifiant la lumière , donner des fe^fitions plus ou moins vives de la lumière & des cou’eurs , & former par ces différentes modifications, 1rs idées étendues, de figure , d’eloigncmer.t , &c. Tout ce qu’on vient de dire eft exadement vrai des autres fens. ■ §. 1 1.

Mccan’ifmc des fenfations, ’

Tâchons , à la faveur de l’œil , de pénétrer dans Je plus fubtil mécanifme à(zs fenfations. ; Comme l’œil eil : le seul de tous les organes fenfitifs, ou fe peignt & fe repréfente vifiblement l’adion des objets extérieurs , il peut feul nous aider à concevoir quelle forte de changement cts objets fonE éprouver aux nes’fs qui en font frappJs. Prenez uu ceil de breuf , dcpouiilez-le adroitement de la fclérotique ôr de la choroïde ; mettez , où étoit îa premièr-c de ces membranes , un papier dont la concavité s’ajufte parfaitement avec la convexité de rœil, Préfeutcz eiifuite qiielque corps que ce foit devant Iç trcii de la pupille , vous verrez U’ès-dif-.