Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/120

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sailbiblir. Que penlcz-vous à préfent de cette iiiiprcilian portée jufqu’à i’ame même ? N’en doit-elle pas recevoir un efièt fi doux , qu’elle le fente à peine ?

De nouvelles expériences viennent encore à l’appui de cette théorie. Mettez l’areille à l’extrêm’ité d’un arbre droit & long , tandis qu’en gratte doucement avec l’ongle à l’autre bout , une fi foible caule doit produire li peu de bruit , qu’il Tembleroit devoir s’etoufFer ou Te perdre dans tonte la longueur du bois. Il fe perd en effet pour tous les autres , vous feul entendez un bruit (burd , preiquein ^perccptiblc. .la nicme choie te pafTe en petit dans le nerf optique , parce qu’il cil : infiniment moins folide. L’impreiiicn une fois reçue par l’extrémité d’un canal cylindrique , plein d’un lluide non élaftique , doit néceiïairement fe porter jufqu’à l’autre extrémité , comme dans ce bois dont je viens de parler, ôc dans l’expérience ii connue des billes de billard ; or les nerfs font di.s tuyaux cylindriques , du moins chaque fibre fenfible nerveufe montre clairement aux yeux cette figure.

Mais de petits cylindres d’un diamètre auffi étroit ne peuvent vailemblabicment contenir qu’un feul globule à la file , qu’une fuite ou rang d’çfprits animaux. Cela s’enfuit de l’extrême facilité