Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/121

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qu’ont ces fiiiides à fe mouvoir au moindre choc, ou de la régularité de leurs mouvemens , de la précifion , de la fidélité" dts traces , ou dts idées qui en réfultetit dans le cerveau : tous effets qi’.i prouvent Q^^e le fiic nerveux è’I : compofé de !émens globuleux , qui nagent, peut-être , dans une matière érheree , & qui feroient inexplicables , en llippofant dans les nerfs, comme dans les autres vaiffeaux , diverfcs cfpeces de globules, dont le tourbillon c’iangeroit l’homme h plus attentif, le plus prudent, en ce qu’on nomme un franc étourdi,

Que le fluide nerveux ait du refTort, ou qu’il n’en ait pas , de quelque figure que foient les élémens , fi l’on veut "expliquer les phénomènes des fenfations , il faut donc adriettre i°. l’exiftence & la circulation des efprits ; 2*^, ces mêmes efprits qui mis en mouvement par l’action des corps externes , rétrogradent jufqu’à l’anie ; 3% un fcul rang de globules fphériques , dans chaque fibre cylindrique , pour courir au moindre tacl , pour galopper au moindre fignal de la volonté. Cela pofé , avec qu’elle vicelfe le premier gobule poudé doit-il pouiTer le dernier, & le jetter , pour ainfi dire , Hir l’ame , qui fe réveille à ce coup de marteau , & reçoit des idées plus ou moins ; ’ms , relativem.ent au mouvement qui lui a été