Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/130

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114 Traité fon image eft beaucoup plus petite que ïe trou par où elle a pafTe. Que feroit-ce donc d’une étoile de la 6^. grandeur, ou de la 6^. partie d’un globule flinguin ? L’ame la voit cependant fort ’clairement avec un bon micro fcope. Quelle caufe infiniment exiguë & par contequent quelle doit être lexilité de nos lenfations & de nos ide’es ? Et que cette exilite de feniations & d’idées pa~ roit néctlTiirc par rapport à Tmimenfité de la mémoire ! Où loger en effet tant de connoiflances, fans le peu de place qu’il leur faut, & fans l’étendue de la moelle du cerveau & des divers lieux qu’elles habitent ? §. V I I. Différents fiegcs de Vame. Pour fixer , ou marquer avec précifion, quels foat ces divers territoires de nos idées , il faut encore recourir à l’anatomie , fans laquelle on ne connoit rien du corps, & avec laquelle feule on peut lever la plupart àcs voiles qui dérobent Tame à la curiofité de nos regards &c de nos recherches. Chaque nerf prend fon origine de l’endroit ;