Aller au contenu

Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

i) E L ’ A M E. T 27

u d’une caufe incerne , femblable à celle qui Favoic fait naitre auparavant , ou d’une autre idce qui a quelque affinité avec elie.

§. XI.

De T imagination.

L’imagination confond les diverfes fenfations iucompîettes que la mémoire rappelé à l’ame , & en forme des images , ou des tableaux qui lui reprefenrent des objets différens , foit pour les circonftances, foit pour les accompagnemcns , ou pour la variété des combiuaifons ; j’entends des objets différens des exactes fenfations reçues autrefois par les fcns.

Mais pour parler de l’imagination avec plus de clarté , nous la définirons une perception d’une idée produite par des caufes internes, & femblabics à quelqu’une ùtcs idées que les caufes externes avoient coutume de faire niitre. Ainfi lorfque des caufes matérielles, cachées dans quelque partie du corps que ce foit , affectent les nerfs , les efprits , le cerveau , de la même manière que les caufes corporelles externes , & en confequence excitent les mêmes idées , on a ce qu’on appelle de l’imag’naiion. En effet lorfqu’il naît dans le cerveau une difpoiition phyfique , parfaicemeat femblable à