Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/153

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la foiblclTe, le relâchement des fpinflers , &c. Le chagrin produit les mêmes accidens, mais moins forts , & principalement retarde tous les mouvemens vitaux & animaux. Cependant un grand chagrin a quelquefois fait tout-à-coup périr. Si vous rapportez tous ces effets h leurs caufes, vous trouverez que les nerfs doivent ncceflairement agir fur le fang ; enlbrte que fon cours réglé par celui , des efprits, s’augmente, ou fe retarde avec lui» Les nerfs qui tiennent les artères , comme dans des filets , paroiflent donc , dans la colère & la joie , exciter la circulation du fang artériel, en animant le rcffort àes artères : dans la crainte & le chagrin , paillon qui lëmble diminutive de la crainte , ( au moins pour fcs e^hts ) les artères reflerrées, étranglées , ont peine à (me couler leur fang. Or où ne trOuve-t-on pas ces filets nerveux ? Ils font à la carotide interne, à l’artère temporale , à la grande méningicnne , à la vertébrale, à la fouclaviere , à la racine de la fouclaviere droite , & de la carotide, au tronc de l’aorte, aux artères brachiales, à la céliaque , à la mefenterique , à celles qui fortent du baffm ; & par -tout ils font bien capables de produire ces effets. La pudeur , qui eil une el’pece de crainte , refi’erre la veine temporale , où elle eft environnée de branches de la portion dure , §c retient le iang au vii’age. N’cft-ce pas auiii par J’adion des nerfs que fe fait rércction , effet qu^