Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/160

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La raifon rte peut concevoir comment fe fonf des opérations en apparence auffi fimples. Le dode médecin que je cite le contente de dire qu’elles fe font en conféquence des loix auxquelles l’auteur de la nature a aiïlijetti les corps animés, & que toutes les premières caufes dépendent immédiatement de ces loix. L’enfant nouveau nt fait différentes fondions , comme s’il s’y étoit exercé pendant toute la grolfefîe, fans connoître àutun des organes qui fervent à ces fondions ; le papillon à peine formé fait jouet fes -nouvelles ailes, vole & fe balance parfaitement- dans l’air ; Tabeiîle qui vient de naître, ramalfe du miel & de la cire ; le j^erdreau à peine cclos, dillingue le grain qui lui convient. Ces animaux n’ont point d’autre maitre Jqueî’ihftind.- Pout ? expliquer tous ces mouyemens •&’ ces opérations ,’ il eft donc évident que Staaht a grand tort ■ de-^^’étexter’ l’adrelTe que donne l'hat>itude. r-Mi -uj-t i^i ; : ;0. ’"- II’ eft certain ^ comme l’obferve l’homme du ttiônde ie^lus capable(i) d’arracher les fêcrets de h nature, qu’il y àP’dans les mouvemens àts corps animés autre chofe qu^ûne mécanique intelligible , je veux dire , « une tertaine force qui appartient » aux plus petites parties dont l’animal eft formé > (i) M. de Maupertuis. .ù-»3wci

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