Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/167

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DE l’Ame. i«)I font des dépendances du même principe , je veux dire de la difpofition originaire & primitive des organes : favoir , ]a pénétration & la conceptioa qui naiffent de la perfection des facultés corporelle^ fenfitives. La pénétration eft une heureufe difpofition qu’on ne peut définir, dans. la flniclure intime des fens & des nerfs , & dans le mouvement des efprits. Elle pénètre l’ame de fenfations fi nettes, fi exquifes , qu’elles la mettent elîcs-mémes en état de les diftinguer proraptcment & exaétement l’une de l’autre. Ce qu’on appelle conception , ou comprihenjion , eft une faculté dépendante des mêmes parties, par laquelle toutes les facultés dont j’ai parlé , peuvent donner à 1 ame un grand nombre de fenfations à la fois , & non m.oins claires & diftindes , en forte que Famé embraiTe , pour ainfi dire , dans le même inltant & fans nulle confufion, plus ou moins d’idées , fuivant le degré d’excellence de cette faculté. m !«-VURJ^ tl ?l K2