Aller au contenu

Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

isz T R A ï T :é

CHAPITRE xri.

£>es affèclions de. Vame. fenjîtive, §. T.

Zes fenjations , le difcernemcnt & les connoijfanccs» IN o N - feulement lame ienfitive a une exacle connoifïance de ce qu’elle fcnt , mais i^cs fentimens lui appartiennent precifément, comme àts modifications d’elle-même. C’efl en diilinguant ces diyerfes modifications qui la touchent , ou la remuent diverfement , qu’elle voit ^ difcerne les différents objets qui les lui occafionnent , & ce difcernement > lorfqu’il eft net, & pour ainfi dire, fans nuages, lui donne des connoifiances exades , claires , évidentes.

Mais les fenfations de notre ame ont deux faces qu’il faut envifager : ou elles font purement fpécujatives , & lorfqu’elles éclairent l’efprit , on leur donne le nom de connoilTances ; ou elles portent à l’ame des aifedions agréables ou dcfagreables , & c'eft alors qu'elles font le plaifir ou le bonheur > la peine eu le malheur de not’-e être : en effet , pous ne jouiffbns très^certainenient que des modi-