Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/178

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iëd î R A I T E

elles n’ont alors que des goius particulier ? , relatifs à leur état, & qui Te remarquent rarement. Mais quand on juge agréable la fenfation que donne l’odeur de la pommade k la maréchale , celle du mufc , de l’ambre & de tant d’autres parfums , (i commodes aux barbets pour retrouver leurs maîtres , & cela dans le temps même qu’on jouit du plaifir que toutes ces cliofcs font à l’ame , on ne peut pas dire qu’on en juge mal , ni trop favorablement. S’il ell : de meilîcuis goûts les uns que les autres , ce n’eft jamais que par rapport aux fenfations plus agréables , qu’éprouve la même perfon-^ ne : & puifqu’enfin tel goût que je trouve délicieux ; ell dételle par un autre , fur lequel il agit tout autrement , où ell. donc ce qu’on nomme hon & mauvais goût ? Non , encore une fois , les fen-r fations de l’homme ne peuvent le tromper : famç ïes apprécie précifemejit ce qu’elles valent , relativement au plailir ou au défagrément qu’elle en reçoit.

§. I V,

i>a génie^

Je vais tâcher de fixer l’idée du génie , avee plus de précifion que je n’ai fait jufqu’à préfenr. On entend communément pai* ce iiiQt ^inU , le