Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/186

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^jo Traité

fur l’être & : la fublbnce ; il croit connoître rcTfence de tous les corps. Sans lui ^ il eit vrai , nous •n’euiîions jamais deviné qu’il y eût des monades

aii monde, & que l’ameen fut une ; nousn’euflions

•point connu cts fameux principes qui excluent toutes égalités dans la nature , & expliquent tous les phénomènes par une raifon ^^jiS inutile ^ c^mç Juffifantt. Wolf fc prcfente ici , comme un commentaire fous fon texte. Rendons la même jufHce à cet illuftre difciple , à ce commentateur , original jufqu’à donner fon nom à la feéle de fon maître, qui s’accroît tous les jours fous Çts aufpices. Le fyfléme qu’il a embelli par la fécondité & la fublilité d’idées merveiilcufement fuivies , eH : fansdoute le plus ingénieux de tous. Jamais fcfprit humain ne s’efl li conféquemment égaré : quelle intelligence , qu’elle ordre , quelle clarté préndent à tout l’ouvrage ! De iî grands talens le font à jufte titre regarder conmie un philofoplie très-fupérieur à tous les auti’es , & à celui même qui a fourni le fond de la philofophie Wolfienne. La chaîne de ics principes eft bien tilfue , mais l’or dont elle paroft formée , mis au creufct , ne paroît qu’un métal impofleur. Eh ! faut-il donc tant d’art à enchâffer l’erreur, pour mieux la multiplier ?

Ne diroit-on pas , à les entendre , ces ambitieux 

métaphyliciens , qu’ils auroient allifté à la création du monde , ou au débrouillement à^