Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/191

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DE l’Ame. f75

îK)us marchons la nuit dans àts lieux inconnus ? La topogi-aphie du lieu fc peint dans le cerveau au. no61 :a :nbu !e , il connoît le lieu qu’il parcourt ; & : le iiege de cette peinture cft chez lui uéceflai- 4’ement aufli mobile , au/ii libre , aulli clair , que dans ceux qui veillent.

$. V I.

Cenclufion fur téne j’cnfu/f.

Il y a beaucoup d’autres chofes , qui concetjient nos connoifTances , & qui n’intéreffent pas peu notre curiofité ; mais elles font au-deffiis de notre portée : nous ignorons quelles qualités doit acquérir le principe matériel fenfitif , pour avoir Ja faculté immédiate de fentir ; nous ne favons pas fi ce principe poflede cette puiflance dans toute fa perfection , dès le premier inftant qu’il habite un corps animé. Il peut bien avoir des fenfations plus imparfaites , plus confufes , ou moins diftinctes ; mais c^s défauts ne peuvent-ils pas venir det autres organes corporels qui lui fourniffent ces fenfations ? Cette poflibilité eft du moins facile à établir , puifqu’elles lui font toutes retranchées par l’interception du cours des efprits durant le fommeil, & que ce même principe feniitiff dans