Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/192

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un ibmmeil léger , ou imparfait, n’a que des. feitfations incomplettcs , quoique par lui-mérac il foie immédiatement prêt à les recevoir coraplettes & diilindcs. Je ne demande pas ce que devit ;nt ceprincipe à la mort , s’il conferve cette immédiate faculté de fentir, et fi dans ce cas d’autres caufes que les organes qui agiiïcr.t fur lui durant la vie , peuvent lui donner des fcnfations qui le rendent heureux ou malheureùx.^Tc ne demande pas, « fi » cette partie, dégagée àv^L^s liens, Si confervant » fon eflence , rcfte errante, toujours prête à reproduire un animal nouveau , ou à reparoitre » revêtue d’un nouveau corps , après avoir été » diîïipée dans l’air , ou dans l’eau , cachée dans » les feuilles des plantes, ou dans la chair àcs » animaux , elle fe retrouveroit dans la femence »» de l’animal qu’elle devroit reproduire ?« Je m*inquiète peu , » fi l’ame capable d’animer de nouveaux corps, ne pourroit pas reproduire toutes » les cfpeces poiïibles par la feule diverfité des » combinai Tons. » (i) Ces queftions font d’une nature à relier éternellement indécifes. Il faut avouer que nous n’avons fur-tout cela aucune lumière, parce qu’on ne fait rien au-delà de ce que nous apprennent les fenfations , qui nous abandon- (] ;} P’enus phyfii^ue,

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