Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/201

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cette recherche par la liaifon que les idées ont entr’elles, & qui lui fourniflcnt en quelque manière le fil qui doit la guider , pour qu’elle puiffe ie fouvenir des connoiflances qu’elle veut ntfîlmbler , i deflein de les examiner enfuite,&de fe de’cider : en forte que l’idée dont elle etl ac1 :uelîement afR ;ctée , la fcnf^tion qui l’occupe au moment prefent , la mené peu-à-peu , infenfiblement, & comme par la main , à tous les autres qui y ont quelque rapport. D’une connoiiïance générale, elle palFe ainft facilement aux efpeces, elle defcend jufqu’auxparticub. rités, de même qu’elle peut être conduite par les effets à la caufe , de cette caufe aux propriétés , & des propriétés à l’être. Ainli c’eft toujours par l’attention qu elle apporte à fes fenfations, que celles dont elle eft acluellement occupée, la conduifent à d’autres, par la liaifon que toutes nos idées ont entr’elles. Tel eit le fil que la nature prête à l’ame pour la conduire dans le labyrinthe de (es penfées, & lui faire démêler le chaos de matière & d’idées, où elle eft plongée. §. IV.

De Varrangcment des idées.

Avant de définir la méditation , je dirai un mot fur l’arrangement des idées. Comme elles ont