Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/251

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DES -Système s. ^3^

Ainfi penfer-, leloii Defcaites , cd fentir , imagi^ lier, vouloir, Gompreiidre ; felorlqu’il fait confifter r.efTeoce.de l’ajme dans la peniëe, lorfqu’il dit c’eft une fubiïance qui penfe , il ne donne aucune ide’e de la nature de l’ame ; il ne fait que le dénombrement de fes propriétés, qui n’a rien de fi révoltant. Chez ce philofophe , iariîe fpiritueîle, inétendue, immortelle , font de vains fons pour endormir les Argus de Sorbonne. Tel a été encore fon but, lorfqu’il a fait venir l’origine de no^ idées de dieu même immédiatement. Qud qiiœfo ratianc^ dit le profeffl’ur en théologie que je viens de citer , Cartefius denionftravit ideas rçrum ejf’e immcdiato à dço nobis înditas & non à fenfihus acceptas , Jicuti doccnt Ariftotelcs , diviis Thomas , ac primates thcologi ac philojophi ? . . . . cur anima non ejfet corporeu licet jiipra Juam cogitationem rejîcclendo in ea corporeitatem non adverîeret ^ (^ quid non potejl ^ qui omnia potiût ? M. Goudin ne fe feroit point fi fort emporté contre Defcartes , s’il leût aufîi bien entendu que le médecin Lamy , qui le foup-> çonne avec raifon d’être un adroit matérialise : & : fî M. Deflandes ( hifioire de la philofophie , tom. II. à l’article de l’immortalité de famé ) eût auiîi folidement réfléchi qu’il a coutume de faire, il n’eût pas avancé témérairement que Defcartes fft le premier qui qit bien eclairci Us preuves de ce dogme qui ait bien fait dijlinguer Vame du corps ^ les fiihfianccs ffirituelUs ^ de celles qui nt