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DES Systèmes. 239

» cette prélcnce claire, intime, néctlTaire de dieu » agit fortement fur l’erpric. On ne peut fe défaire » de ridée de dieu. Si lame confidere un ctre » en particulier , alors elle s’approche de quelques-unes des perfedions divines , en s’eloignant des M autres , qu’elle peut aller chercher le moment >) fuivant. (L. 3. p. 2. v. VI. )

» Les corps ne font vilibles que par le moyen de » l’étendue. Cette étendue ell infinie , fpirituelle , » néceflâire , imnmable ( fouvent M. en parle » comme d’une étendue compofee ) ; c’cli un à^s » attributs de dieu. Or tout ce qui eil en dieu efl » dieu ; c’ell donc en dieu que je vois les corps. Je » vois clairement l’infiiii , en ce fens que je vois » clairement qu’il n’a point de bout. Je ne puis jû voir l’infini dans les êtres finis ; donc, &c. Donc » ridée de dieu ne fe préfente à mon ame , que » par fou union intime avec elle. Donc il n’y a » que dieu qu’on connoifTe par lui-même , comme » on ne connoît tout que par lui.

» Comme tout ce qui eft en dieu eil très-fpirituel, très-intelligible & très-préfent à l’efprit ; » delà vient que nous voyons les corps fans peine, » dans cette idée que dieu renferme eh foi , & que » j’appelle Vétcndue , eu h monde intelligible. Ce w monde ne reprefente en foi les corps que comme » poflibles , avec toutes les idées des vérités ; & non » les vérités même qui ne font rien dg réel ( L. 3,. >