Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/256

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

24Ô Abrégé

» c. o. p. 1.) Mais lès fentimens de luniiere &. de » couleurs , dont nous fommes afFecTtés par l’étendue , » nous font voir les corps exiitans. Ainfi dieu , les » corps poifibles , les corps exiftans , le voient dans » le monde intelligible, qui eft dieu, comme nous » nous voyons dans nous-mêmes. Les âmes des » autres hommes ne fe connoifTent que par conjec-Lures ; enfin il fuit que notre entendement reçoit » toutes les idées , non par l’union des deux fubftances (qui eft inutile dans g€ fyflême ), mais » par l’union feule du verbe, ou de la fagefTe dé )) dieu ; par ce monde immatériel qui renferme » l’idée , la reprcfentarion , & : comme l’image du » monde matériel ; par l’ecendue intelligible , qui « eft les corps poffibles, ou la fubltance divine 5> même en tant qu’elle peut être participée par les » corps , dont elle ell repréfentative ». C’cit jufqu’ici Mallebranche qui parle , ou que je fais parler confonivémcnt à ics principes : defquels il s’enfuit , comme on l’a remarqué il y a long-temps, que les corps font des modifications de dieu , que notre célèbre métaphyficien appelle tant de fois l’être en général , qu’il fembleroit n’en faire qu’un être idéal. Ainfi voilà notre dévot oratorien fpinofifte fans le favoir, quoiqu’il frt déjà Cartéfien , car, encore une fois, Spinofa l’étoit. Mais , comme dit fagement M. de S. Hyacinthe dans fes recherches ph’dojbphiqucsj c’ell une chcfe qu’il