Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/258

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l’aura appris. Mallebranche au reflc paroît avoir pris la magnifique imagination de fon monde intelligible , l^, dans Msrcel Fhtonicien , Zodiaq. Chant 7. où l’on trouve des rêves a - peu - près fcmblables ; 2^. dans le Parménide de Platon , qui croyoit que les idées étaient àts êtres réels , diftinds des créatures qui les appcrçoivent hors d’elles. Ce fubtil philofophe n’a donc pas même ici le mérite de l’invention , & encore ce mérite - là feîoit il peu d’honneur à l’efprit. Il vaut .mieux approfondir une vérité déjà découverte, que d’avoir la dangereufe gloire d’inventer le faux , & d’enfiler une hypothefc de nouvelles chimères. §. I I T.

L E J B N I T Z,

Xj E I B N I T z fait confifter l’efTence , l’être ou la fubftance, ( car tous cts noms font fynonymes ) dans les monades ; c’eft- à-dire , dans les corps fimples , immuables , indifTolublcs , folides , individuels, ayant toujours la même figure & : la même mafTe. Tout le monde connoît ces monades , depuis la brillante acquilition que les Leibnitiens ont fait de Me. la M. du Châtelet. Il n’y a pas, félon Leibnitz , deux, particules homogènes dans la matière ; elles lent toutes différentes les unes des autres. C’cfl cette confiante hétérogénéité de