Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/272

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°. Il paroît avoir cru lame matérielle, quoique fa modeilie ne lui ait pas permis de le décider. « Nous ne ferions peut-être jamais , dit-il , capablés de décider fi un être pureraenr matériel ’» penfeou non, & parce que ne us ne concevons » ni la matière , ni refprir ». Cette fi nple réile’xion n’empêchera pas les fcholaftique^’argunienter en forme pour l’opinion contiaire , mài’s elle fera toU’ jours l’écueil de tous leurs vains raifonnemens. °. I’ renonce à la vanité de croire que l’âme penfc toujours ; il d’emontre par une foule de rai-Tons tirées du fdmmeil , de l’enfance, de l’apoplexie, &c. que l’homme peut exifter, fans avoir le ientiment de fon être : que non-feulement il n eft pas évident quel’ame penfe en tous ces états ; mais qu’au contraire, à en juger par l’obfervat’ion , elle paroît manquer d’idées, & même de fentiment. Eîy unmot,M. Locke nie que l’àme puifTe penfer & penfe réellement, fans avoir confcience d elle-même, c’efi-à-dire, fans favoir qu’elle penfe, fans avoir quelque notion, eu quelque fouvenir des chofes qui l’ont occupée. Ce qui ell : bien certain , c’eft que l’opinion de ce fubtil metanhfficien eft confirmée par les progrès & la décadence mutuelle de l’ame & du corps , & principalement par les phénomènes des maladies , qui démontrent clairement, à mon avis, contre Pafcal même, (c. 13, n. I. ) q’^ie l’homme p(îrur fort bien être conçu fans la