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DES Systèmes. 261

une autre lubibnce ; 2°. que rien ne peut être créé de rien , ielon ce vers de Lucrèce : Nullam rem è nihllo fieri divinitiis unqiiam, . Qu’il n’y a qu’une feule fubflance , parce ou’on ne peut appeler fublhnce , que ce qui eft éternel , indépendant de toute caufe fupérieure , que ce qui exifte par foi-méme & néceiïairemer.t. Il ajoute que cette fubflance unique, ni divifée, ni diviiïble , ed non-feulement douée d’une infinité de perfections , vcr% qu’elle fe modifie d’une innnicéde manières : en tant qu’étendue , les corps & tout ce qui occupe un efpace ; en tant que penfee, les âmes, & toutes les intelligences, font fes modifications. Le tout cependant reile immobile , & ne perd rien de fon effeace pour changer. Spinofa définit les fens conféquemment à (ts principes : des mouvcmcns de lame , cette partie penfante de V univers , produits par ceux des corps , (jui font des parties étendues de l’univers. Définition évidemment fauflé ; puifqu’il eft prouvé cent & cent fois, i*^. que la penfée n’eft qu’une modification accidentelle du principe fenfitif , qui par conféquent ne fait point partie penfante de V univers :

z^. que les chofes externes ne font point repréfentées 

k l’ame , mais feulement quelques propriétés différentes de ces chofes , toutes relatives R 3