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Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/279

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» DES Systèmes. 1.53 sacrés ont mis dieu dans le feu pur , ( Boer. dt igfz, ) dans la matière ignée ou éthérée ; d’où , comme de (on trône , il lançoit des feux vivifians fur toute -la nature. Ceux qui voudront acquérir une plus grande connoifTance des fv^-ftémes, doivent lire l’excellent traité que M. l’abbé de Condilhc en a donné. 11 ne me refte plus qu’à parler de ceux qui ont pris parti , tantôt pour la mortalité , tantôt pour l’immortalité de l’ame. . VIII. De ceux qui ont cru l'ame mortelle & immortelle, Si nous n’avons pas de preuves philosophiques de l’immortalité de l’ame , ce n’est certainement pas que nous ne soyons pas bien aises qu’elles nous manquent. Nous sommes tous naturellement portés a croire ce que nous souhaitons. L’amour-propre trop humilié de se voir prêt d’être anéanti, se flatte, s’enchante de la riante perspeclive d’un bonheur éternel. J’avoue moi-même que toute ma philofophie ne m’empêche pas de regarder la mort comme la plus triste nécessité de la nature , dont je voudrois pour jamais perdre l’affligeante idée. Je puis dire avec l’aimable abbé de Chaulieu : Plus j'approche du terme , & moins je le redoute: