Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/280

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2^4 Abrégé

Par des principes fûrs ^ mon ifprit affirmi. Content , perfuadé , ne connaît plus U doute. Des fuites de ma fin je nai jamais frémi. Et plein dune douce efpei ancc , Je mourrai dans la confiance ;

Au fort ir de ce t rifle lieu ^ De trouver un afyle^ une retraite fûre’. Ou dans le jein de la nature ,

Ou bhcn dans les bras de gion dieu. Cependant je ceife d’érre en quelque forte , toutes les fois que je penfe que je ne ferai plus. Palfons en revue les opinions , ou les défirs des philofophes fur ce fujet. Parmi ceux qui ont fouhaité que l’âme fût immortelle , on compte i". Seneque ( Epift. 107 , ^c, Quœ/I, Nat. L, 7 , &c.) 2^. Socrate. 3°. Platon, qui donne à la vérité ■( in Phœd. ) une démondration ridicule de ce dogme , mais qui convient ailleurs qu^il ne le croit vrai , que parce quil l’a oui dire. 4". Ciccron , ( de Naturd Deorum , L. 2. ) quoiqu’il vacille , L. 3. dans fa propre doélrine , pour revenir à dire ailleurs qu’i/ affeclionne beaucoup le dogme de t immortalité ^ qno’que peu vraifemblable. ^ °. Pafcal , parmi les modernes ; mais fa manière de raifonner ( v. Penf fur la Relig. ) eft peu digne d’un philofophe. Ce grand homme s’imaginoit avoir de la foi , & il n’avoit qu’envie de croire , mais fur